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Le type de CV : anti-chronologique

« Un CV anti-chronologique, avec la dernière expérience en premier, permet de s’y retrouver facilement », conseille Gilles de Mentque, président du cabinet Ad Hominem International. Un atout appréciable quand on sait qu’avec parfois plusieurs centaines de CV à trier, les recruteurs consacrent à peine quelques secondes à la première lecture.
Certains candidats choisissent d’envoyer un CV par compétences, rassemblant dans une première partie les qualités professionnelles acquises au cours de leur carrière. Mais les recruteurs n’apprécient pas forcément ce type de CV, comme l’explique Gilles de Mentque : « on a l’impression que le candidat cherche à nous influencer en mettant en avant ce qu’il veut faire passer comme compétences… Alors que c’est au recruteur de voir ce qui l’intéresse dans son parcours et ses capacités. »

Les expériences : gare aux détails

C’est la partie cruciale du CV, celle où vous décrivez vos postes précédents, celle qui vous mettra en valeur et qui permettra au recruteur de s’assurer que vous correspondez à ce qu’il cherche.
Veillez donc à ne pas oublier d’informations importantes. Expliquez clairement quel poste vous occupiez, dans quelle entreprise, combien de temps vous y êtes resté, quels résultats vous avez obtenus
Gilles de Mentque regrette que « très souvent, il manque beaucoup de détails dans la partie Expériences, notamment sur les entreprises. Si le candidat a travaillé dans un grand groupe connu, il n’y a pas de problème, mais dans le cas d’une PME, il faut être plus explicite : indiquer le secteur d’activité, la taille, éventuellement le nombre de clients… »

La mise en page : sobriété avant tout

« Beaucoup de candidats s’imaginent que torturer leur traitement de texte va améliorer leur performance, constate Thierry Verdier, directeur général du cabinet 1001Talents. Mais le seul résultat, c’est que le recruteur est désemparé quand il reçoit le CV. »
Autrement dit, allez à la simplicité : préférez un format portrait classique, aérez la mise en page, évitez les blocs de texte trop longs ainsi que les couleurs bariolées, donnez des dates précises et limitez-vous à une page.
Seules exceptions : les métiers créatifs, qui peuvent se permettre plus de liberté.

La police d’écriture : Arial plaît

Là encore, la sobriété est de mise. Choisissez une police très lisible, de type Verdana ou Arial, voire Times New Roman, encore que celle-ci fasse assez vieillot. « Arial, c’est très bien, c’est utilisé dans de nombreuses entreprises et c’est facile à déchiffrer », approuve Thierry Verdier.

Le format : Word en tête


Attention, tous les formats de document ne sont pas lisibles par tous les ordinateurs. Optez donc pour les valeurs sûres : le .doc (Word) ou le .pdf (Adobe Reader). Mais ce dernier est à prendre avec des pincettes, car il faut bien le maîtriser pour en faire un outil efficace.
De plus, il ne permet pas au recruteur de faire facilement des copier/coller afin de transmettre une partie des informations, contrairement au .doc.

La photo : le reflet de votre professionnalisme

Les recruteurs s’entendent à dire que la photo n’est pas obligatoire sur un CV et qu’elle ne doit être ajoutée que si elle met en valeur le professionnalisme du candidat. « S’il y a une photo, je la regarde. Mais il faut une image professionnelle. Evitez la photo de mariage en groupe avec une flèche vers votre tête ! », ironise Pierre-Etienne de Moustier, du cabinet Aims International France.

Rubrique « Loisirs » : à ne pas négliger


Il est intéressant de mentionner dans un CV tout ce qui sort d’un parcours ordinaire et qui pourrait éveiller la curiosité du recruteur, afin de retenir son attention au milieu des centaines de CV qu’il reçoit.
C’est ce que remarque Pierre-Etienne de Moustier : « si vous avez fait le tour du monde, si vous élevez des abeilles et gérez 400 ruches, si vous avez décroché le premier prix du conservatoire… vous devriez le dire. Quand on reçoit le CV d’un candidat qui a pratiqué un sport de haut niveau, on ne se souvient pas de son nom. Mais du sport, oui. »
Par ailleurs, cette fameuse dernière rubrique permet de ne pas parler que de travail au cours de l’entretien en engageant la conversation sur ce qui passionne personnellement le candidat.
En revanche, pas question de faire du remplissage : prétendre que vous avez vécu dans un pays alors que vous y avez simplement passé une semaine de vacances ou que vous êtes un accro du tennis alors que vous n’y avez pas joué depuis dix ans ne pourra que vous desservir.